Univers 01
la plume de moÏRA
LE SENS DE LA VIE
Je suis honoré que Jonathan m’ait proposé d’intégrer son collectif d’artistes, La Plume de Moïra. Offrir une place à l’art numérique et recevoir l’acceptation des autres artistes ainsi que du public est pour moi une reconnaissance précieuse. Ce collectif incarne l’art tel que je le conçois : une œuvre unique enrichie par les visions et les talents de chacun.
Partager ma vision avec des artistes aussi diversifiés est une expérience à la fois stimulante et profondément enrichissante. Je vous invite chaleureusement à venir découvrir La Plume de Moïra et ses créations lors de nos expositions, où chaque rencontre est une célébration de l’art sous toutes ses formes.
Les trois Moires
La Plume de MOÏRA
CLOTHO
Clotho est l’une des trois Moires de la mythologie grecque, souvent représentée comme des divinités qui déterminent le destin des dieux et des hommes. Les trois Moires, Clotho, Lachésis et Atropos, sont des figures du destin et du cycle de la vie.
Clotho, en particulier, est celle qui « file » le fil de la vie. Cela signifie qu’elle est responsable de filer la fibre de la vie humaine et divine, marquant le début de l’existence de chaque être. Elle travaille en concert avec ses sœurs : Lachésis mesure le fil et Atropos le coupe, ce qui symbolise respectivement la durée de la vie et la mort. Ensemble, elles incarnent une force inévitable et immuable, souvent perçue comme supérieure à celle des dieux eux-mêmes dans la mythologie grecque.
La Plume de MOÏRA
LACHÉSIS
Lachésis est une autre des trois Moires dans la mythologie grecque, travaillant avec ses sœurs Clotho et Atropos pour déterminer le destin des dieux et des hommes. Son rôle est particulièrement centré sur la mesure du fil de la vie, ce qui symbolise la détermination de la durée de vie de chaque individu.
Le nom de Lachésis vient du grec ancien, signifiant « celle qui tire au sort » ou « celle qui attribue ». Elle est souvent représentée tenant une règle ou une baguette avec laquelle elle mesure le fil de la vie, filé par Clotho. Lachésis est ainsi associée à la décision de la quantité de vie attribuée à chaque être, que ce soit un mortel ou un dieu.
Dans la représentation des trois Moires, Lachésis est souvent vue comme la figure de la justice et de la loi implacable du destin, reflétant le cours inaltérable de la vie que même les dieux ne peuvent éviter
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ATROPOS
Atropos est la troisième des trois Moires dans la mythologie grecque, les divinités qui déterminent le destin des humains et des dieux. Elle joue un rôle crucial dans ce trio, car elle est celle qui coupe le fil de la vie, symbolisant ainsi la mort.
Son nom vient du grec ancien et signifie « inévitable » ou « inéluctable », ce qui souligne son rôle incontournable dans la destinée. Atropos est souvent représentée tenant des ciseaux ou une paire de ciseaux avec lesquels elle coupe le fil de vie filé par Clotho et mesuré par Lachésis. Cette action marque la fin de la vie d’un individu.
Dans la mythologie, Atropos est vue comme la plus redoutée des trois sœurs, car elle apporte la mort finale, une puissance irrévocable et définitive. C’est elle qui a le dernier mot sur la longueur de vie de chacun, et même les dieux doivent se soumettre à ses décisions.
Les oeuvres
La Plume de MOÏRA
LES FORMES DU DESTINS
Le Chaos et la Création, point de départ ou point final… n’est-ce pas la même chose ? Où l’insondable complexité des enchevêtrements d’événements anodins mène à une forme d’harmonie générale.
Moïra n’est jamais loin.
« Les Formes du Destin », une création de l’artiste ZAK.07, plonge le spectateur dans un lagon perdu idyllique où Lachésis tient son fil de vie. L’œuvre est baignée dans un chaos visuel, symbolisé par une épave sous des nuages tempétueux et une énigmatique planète, peut-être une lune. Au premier plan, Clotho anime l’herbe verdoyante, tandis qu’Atropos, sous les traits d’un scorpion, lutte pour survivre en quête de sa prochaine proie. Ensemble, ces trois Moires règnent sur le destin des hommes et des dieux, orchestrant le cours de l’existence avec une majesté céleste.
La Plume de MOÏRA
LE CIEL DE KOKURA
Le 9 août 1945, le bombardier Bockscar transportait « Fat Man », le successeur destructeur de « Little Boy » qui avait déjà dévasté Hiroshima trois jours auparavant. Alors que Kokura était l’objectif initial, des nuages imprévus enveloppèrent soudainement la ville, forçant le porteur de mort à se détourner vers sa cible de repli : Nagasaki, marquant ainsi tragiquement l’histoire.
« Le Ciel de Kokura », une création saisissante de l’artiste ZAK.07, nous transporte au 9 août 1945, capturant l’insouciance et la passion d’un premier baiser, un moment emblématique vu à travers les yeux de Clotho. Dans cette scène, Lachésis tisse protectrice le destin du couple en drapant Kokura de nuages, détournant ainsi le destin funeste orchestré par Atropos vers Nagasaki. L’œuvre illustre avec force l’intensité du nuage dévastateur par le visage éclatant de la femme, représentant les forces puissantes et invisibles qui façonnent le destin. « Le Ciel de Kokura » est une réflexion profonde sur le mélange des vies et des destins par les sœurs Moire, entretenant la vie là où la tragédie aurait pu frapper.
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AN DROCHSHAOL
L’histoire d’An Drochshaol évoque une période tragique de famine massive en Irlande, qui s’étendit de 1845 à 1852. Principalement déclenchée par la maladie des pommes de terre, le mildiou (phytophthora infestans), cette épidémie détruisit les cultures pendant plusieurs années. À cette époque, la pomme de terre constituait la base alimentaire de la majorité des Irlandais, rendant les conséquences de cette maladie particulièrement dévastatrices. L’aggravation de la situation fut exacerbée par l’inaction des autorités au pouvoir.
Dans « An Drochshaol », l’artiste zak.07 nous invite à plonger dans les ténèbres de la Grande Famine irlandaise, en se focalisant sur le chapitre le plus sombre de cette tragédie : la disparition d’un quart de la population irlandaise. L’œuvre, une représentation saisissante d’Atropos, la Moire de la mort. Son visage, d’une sérénité glaciale, est une allégorie puissante de la mort implacable qu’elle dispense.
Dans un jeu de transparence éthéré, flottent trois crânes légers comme des bulles de savon. Ce détail, à la fois délicat et macabre, rend hommage aux âmes perdues, tout en méditant sur la fragilité de la vie, évoquant la manière dont elle peut se dissiper aussi soudainement qu’une bulle éclate.
Cette création de zak.07 n’est pas seulement un hommage; c’est aussi une profonde réflexion sur la nature éphémère de l’existence et la force destructrice de la négligence humaine. « An Drochshaol » invite les spectateurs à contempler la beauté sombre de cette représentation, et à réfléchir sur la fragilité de la vie.
La Plume de MOÏRA
AUX MUTINS DE MAGELLAN
Lorsque le navire chargé des vivres les abandonne, les marins fidèles n’ont d’autre choix que de cueillir du céleri sauvage pour survivre. Pendant ce temps, sur leur navire, les mutins succombent tous au scorbut. Ironiquement, c’est la consommation de céleri sauvage qui préserve les marins restés loyaux, les sauvant d’une mort certaine sans qu’ils ne sachent jamais le drame évité grâce à la mutinerie originelle.
Dans « Aux Mutins de Magellan », ZAK.07 crée une œuvre mystique de la résilience des marins qui restèrent fidèles à Magellan. Au cœur de cette création, les Moires orchestrent le destin des marins. Clotho, la Fileuse, préside au commencement de leur voyage. Surplombant la plage, elle incarne la naissance de cette île qui se révèlera salvatrice. Lachésis, avec une précision divine, mesure le fil de leur existence, chaque brin de céleri sauvage cueilli rallongeant leur espérance de vie. Atropos, dissimulée derrière un masque noir, surveille le navire des déserteurs, portant en elle la promesse de leur fin tragique, accentuée par un jeu de flou artistique. Ensemble, les Moires tissent un récit où endurance, trahison et résilience s’entrelacent? capturant ainsi l’essence de la survie humaine face à l’adversité.
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CYANOBACTERIA
Rien de ce que nous expérimentons aujourd’hui, absolument rien, ne serait possible sans l’initiative audacieuse de quelques cyanobactéries, parmi des milliards, qui ont commencé à photosynthétiser de l’oxygène il y a 2,3 milliards d’années. Nous devons notre existence, ainsi que celle de toute forme de vie sur Terre, à ces organismes singuliers qui ont osé se distinguer.
Dans « CYANOBACTERIA », ZAK.07, vous invite à contempler une vision où les trois Moires mythologiques — Clotho, Lachésis et Atropos — élèvent leur essence au-delà de leurs fonctions ancestrales pour embrasser les dimensions de l’univers, la pensée, et la genèse de la vie incarnée par les cyanobactéries. Symbolisant à la fois la source et le destin, elles orchestrent le développement des premières entités biologiques qui ont oxygéné notre atmosphère, pavant ainsi le chemin à la diversité de vie actuelle. Dans ce paysage primordial, teinté des verts et bleus caractéristiques des cyanobactéries, elles ne se contentent pas de diriger le sort des mortels et des dieux ; elles se révèlent comme les véritables architectes de notre biodiversité. Leurs visages sereins et souriants sont le reflet de la tranquillité retrouvée dans la création, tissant une connexion intime entre mythe, science, et la poétique de l’existence
La Plume de MOÏRA
41-43
«Phase 2» de la Seconde Guerre Mondiale.
Alan Turing entonnant «…Dans la pomme, le poison déposer. La nuit viendra, le jour finira, Et jamais plus Blanche-Neige ne se réveillera.» … 80 ans plus tard, l’existence de cet homme martyr influence encore et toujours nos sociétés.
L’artiste ZAK.07, explore les tumultueuses années entre Pearl Harbor et Hiroshima, périodes marquées par l’influence des trois sœurs de la mythologie grecque. L’œuvre dépeint la naissance d’Alan Turing, un don de Clotho, et son parcours tumultueux, façonné par Lachésis en tant que martyr. Atropos, représentée de manière symbolique comme une pin-up iconique, n’apporte pas la mort au sens traditionnel, mais exécute un ordre inéluctable. Cette pièce puissante souligne la complexité du destin humain, tissé par des forces qui dépassent la simple mortalité.
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CANICULAR
2023. Environ toutes les 15 secondes disparaît une espèce. L’activité de l’Homme n’y est pas pour rien… Et pourtant, l’avenir incarné par l’éveil des nouvelles générations laisse percer la lumière d’un phare oublié.
« Canicular », une œuvre poignante de l’artiste ZAK.07, capture une réalité alarmante : en 2023, une espèce animale disparaît toutes les quinze secondes. À travers cette réalisation, Atropos est incarnée par des squelettes d’animaux dispersés, symbolisant la finitude de la vie. Lachésis, quant à elle, trace le fil de la vie le long d’une table débordante de nourriture, évoquant les excès de la Cène et soulignant l’impact de la pollution humaine. Malgré cette vision sombre, Clotho apporte une lueur d’espoir avec des touffes d’herbe qui germent, insufflant la promesse d’une vie renaissante. Cette œuvre rappelle de manière saisissante que seules les Moires détiennent le pouvoir sur l’existence.
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